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Combiner des aménagements et équipements depuis l’amont jusqu’en aval de la production
La démarche adoptée dans le cadre du projet lie très fortement les activités des résultats attendus de la composante 1, ceux-ci étant interreliés et complémentaires pour contribuer à la sauvegarde et à la valorisation du potentiel productif.
La cohérence en termes de développement territorial est assurée par les collectivités territoriales, de ce fait elles doivent être porteuses des investissements. Bien que faibles sur certains aspects pour l’exercice de leurs fonctions, elles disposent d’outils pour les accompagner, notamment du point de vue financier par l’ANFICT et du point de vue technique par les services techniques déconcentrés. Il convient cependant de renforcer leurs capacités, notamment en matière de programmation budgétaire et de suivi des investissements mis en place.
Ainsi, c’est en combinant des aménagements et équipements depuis l’amont jusqu’en aval de la production que l’on peut espérer contribuer de manière pérenne à la sauvegarde et à la valorisation du potentiel productif. Les actions sont concentrées sur des vallées spécifiques dont les acteurs locaux souhaitent protéger ou améliorer le potentiel productif et qui présentent les meilleures caractéristiques en termes d’aménagement, de valorisation des eaux en articulation avec les zones de consommation et de mise en marché.
Ainsi, chaque investissement visant la production identifiée doit être replacé dans la continuité depuis l’amont-de la production jusqu’à son aval. De ce fait, la démarche adoptée lie très fortement les activités des résultats attendus de la composante 1, ceux-ci étant interreliés et complémentaires pour atteindre son objectif.
Pour plus de clarté et à titre d’exemple :
Un seuil d’infiltration figurant au plan de développement d’une commune d’intervention de la région d’Agadez est replacé à l’intérieur de son bassin versant. Ainsi les aménagements en amont du seuil (aménagements anti-érosifs), nécessaires pour un effet du seuil à long terme et sa protection, sont également considérés au cours de l’identification.
Si des magasins, des hangars de stockage ou des équipements de transformation sont également inscrits au plan, l’analyse effectuée doit permettre de montrer la pertinence de leurs réalisations au regard des aménagements productifs existants ou prévus, des voies de transport et des lieux de mise en marché. Par ailleurs, l’appui à la transformation doit être réalisé en tenant compte des différents produits, du marché existant et des acteurs intervenant dans ce domaine (la majorité sont des femmes).
Chaque investissement est donc considéré dans sa dimension multi-échelle : la vallée concernée, son bassin versant, la commune pour ce qui est du stockage des intrants et des productions, l’inter-communal voire le régional pour ce qui est des voies de transports et des équipements de mise en marché.
Par ailleurs, des appuis en termes d’accès aux financements (cf. axe de capitalisation sur la finance rurale) et d’appui à la formation des jeunes en vue d’une installation sur les sites aménagés notamment (cf. axe de capitalisation sur l’insertion des jeunes) sont également apportés.
Dans les faits, cette démarche n’a pu être véritablement mise en œuvre qu’à partir de 2021, les conditions préalables, à savoir notamment la connaissance précise des potentiels des différentes vallées n’étant pas disponible avant (cf. partie sur le déroulement du projet). Elle suppose par ailleurs, un dialogue intense entre les acteurs des territoires : producteurs et productrices et leurs organisations, collectivités locales aux différentes échelles, dispositifs de financement, services techniques déconcentrés, commerçants et transformateurs qui a été développé progressivement…