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Un dispositif inspiré de précédentes expériences

Le dispositif de formation mis en oeuvre dans le cadre du PPR est largement inspiré du dispositif de formation et d’appui à l’installation des jeunes mis en œuvre dans le cadre du Programme d’appui au développement agricole durable dans la région de Dosso (Phase II - 2016-2021)

Le Programme d’appui au développement agricole durable dans la région de Dosso – phase II (PADAD II), a été initié en 2016, à la suite du NIG/018 (ou PADAD I). Il s’agit principalement d’un dispositif intégré de formation des jeunes, de conseil agricole, et d’installation à travers le crédit afin que « les jeunes de la région de Dosso bénéficient davantage d’opportunités économiques dans les métiers liés aux filières agricoles ».

Déployé dans 29 des 43 communes que compte cette région, le programme recouvre 4 pôles de développement (dallol Maouri, dallol Bosso, fleuve Niger et axe Loga-Dogondoutchi) correspondant à des bassins de production de filières porteuses. La coordination des activités du programme était assurée par le Conseil régional de Dosso, en impliquant également un ensemble de partenaires publics et privés aux différentes étapes du dispositif.

D’une durée de 135 heures au total, la formation est centrée sur la production végétale. Elle est complétée par une formation de 30h (minimum) portant sur des thèmes transversaux : aspects environnementaux, transformation-commercialisation et gestion de petites entreprises. L’approche est centrée sur les compétences et concernent un nombre limité de cultures. Les formations sont organisées deux fois par an, selon les saisons culturales : i) en saison des pluies – de juin à septembre - pour le maraichage, le riz et l’arachide/le niébé ; ii) en saison sèche – d’octobre à février - pour le maraichage et le riz.
100 « sites » de formation ont été déployés par saison, et leur gestion a été confiée à des opérateurs (une trentaine au total) dont 2/3 sont des organisations de producteurs et 1/3 des ONG. 20% des sites de formation ont mobilisé des centres de formation fixés géographiquement et disposant d’infrastructures (dont les sites intégrés de formation agricole – SIFA – appuyés par Swisscontact) et 80% des centres temporaires (champs occasionnels).

Un dispositif d’appui conseil a également été mis en place à l’issue de la formation. Centré sur les apprentissages réalisés en formation, il dure un minimum de trois mois avec au moins une visite par semaine dans l’exploitation du jeune. L’élaboration d’une demande de crédit fait par ailleurs partie de l’appui post-formation et inclut une étude technique du projet, via une « pré-visite » au profit de la BAGRI.
Au total, ce sont 11 295 jeunes âgés de 18 à 35 ans qui ont été formés, dont 58 % de femmes. 8 680 jeunes ont bénéficié d’appui-conseil.

L’évaluation conduite en 2021 par l’IRAM, mentionnait que « le modèle de formation [mis en œuvre dans le cadre du PADAD II - NDLR] est devenu une référence (…) l’approche adoptée, basée sur un nombre important de centres de formation mobiles nécessitant une infrastructure réduite, a suscité un fort engouement des jeunes et des OP prestataires. Ce système de proximité est particulièrement efficace du fait de l’application simultanée des techniques dans les champs des apprenants. Le développement de modules de formation ainsi que leur suivi associant les organismes compétents (MAG/EL, DREP/T, CRA, etc.) contribuent au succès de l’opération ».

Dans le cadre du Projet pôle ruraux (PPR) déployé dans les régions de Tahoua et Agadez, les adaptations du dispositif de formation ont été limitées. Elles ont concerné le type de production végétale (la culture de l’oignon a été systématiquement enseignée à Tahoua et Agadez, alors qu’elle ne l’était pas, ou seulement de manière optionnelle, dans les autres régions) ; et les contenus de formation relatifs aux aspects environnementaux, à la transformation-commercialisation et à la gestion de petites entreprises, qui étaient dispensés à Dosso notamment, et qui n’ont pas été maintenus dans le cadre du PPR. Cependant, l’approche pédagogique mise en œuvre, les principaux contenus de formation, tout comme sa durée, ont été calqués sur les expériences de formation de Dosso, Maradi et Zinder et dont la mise en œuvre avait été notamment confiée aux CRA.