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L’amélioration de l’accès des agriculteurs aux financements et aux équipements d’irrigation, de culture et de clôture

Le financement à coûts partagés a fortement contribué à l’acquisition d’équipement d’irrigation

Le projet a permis, par la mise en œuvre du dispositif de financement à coûts partagés, l’acquisition d’équipement destinée à améliorer des conditions d’exploitation :
 Acquisition de matériel d’irrigation (captage, pompage et distribution de l’eau) et réalisation de travaux ;

 Achat d’appareils pour le traitement des cultures (pulvérisateurs), d’équipements de protection individuelle (tenues, gants, masques, lunettes, …), de fournitures pour la clôture des parcelles et de petit matériel (brouettes, pelles, houes, …) ;

 Achat d’équipements pour le labourage et le transport (charrettes et animaux de trait) et plus rarement pour l’achat de tracteurs.

Au total, ce sont plus de 6 000 équipements qui ont été acquis via le financement à coûts partagés, dont 65% étaient des équipements et travaux d’irrigation (motopompes, forages et puits, …). C’est à Tahoua que le nombre d’équipements financés (tous types confondus) a été le plus important avec près de 60% du nombre total des équipements acquis. Néanmoins, comme indiqué dans la section consacrée aux prêts moyens, l’importance du crédit moyen à Agadez (quasiment deux fois supérieur à celui de Tahoua) pourrait s’expliquer par les coûts élevés des équipements et des travaux nécessaires pour la zone d’Agadez (puits plus profonds, motopompes plus puissantes et distances plus longues entre la ville et les zones de maraichage).

Le projet a eu des effets inégaux en fonction des communes d’intervention
Si les effets du projet en matière de financement de l’investissement agricole sont significatifs, on peut constater qu’il existe de fortes disparités entre les deux régions et à l’intérieur de celles-ci et entre les communes. Les communes rurales très étendues et donc éloignées des SFD sont parmi celles où les agriculteurs ont reçu le moins de financements.

Agadez

Dans cette région (voir carte ci-dessous), on observe que la commune de Dabaga a concentré le volume de financement le plus important avec 168 millions de FCFA décaissé au profit des agriculteurs et des agricultrices de cette commune, soit plus de 30% du volume de financement décaissé dans cette région. Gougaram et Ingall font partie les communes les plus étendues de la région mais aussi des moins financées avec un volume de décaissement réalisé inférieur à 50 millions de FCFA. A noter que les communes d’Arlit et de Dannet n’ont reçu aucun financement en faveur des agriculteurs.

On constate par ailleurs que quatre communes, à savoir Iferouane, Ingall ou Gougaram et Agadez, ont reçu 100% de leur volume de financement sous forme de prêts individuels alors que le reste des communes (en dehors d’Arlit et de Dannet) ont reçu une part significative de leurs financements sous forme de prêts de groupe. A Tabelot, près de 85% des financements ont été reçu sous forme de prêt de groupe. Il semble par ailleurs qu’il y ait une corrélation entre la pratique du prêt de groupe dans plusieurs communes et le niveau élevé de financement reçu, le prêt de groupe permettant de prêter des montants plus élevés et moins risqué que le prêt individuel.

Enfin les jeunes représentent une part minoritaire des récipiendaires de financements dans la totalité des communes d’Agadez, à l’exception de la commune de Timia où les jeunes représentent près de 65% des bénéficiaires.

Tahoua

Dans cette région (voir carte ci-dessous), on observe que la commune de Madaoua a concentré le volume de financement le plus important avec 235 millions de FCFA décaissé au profit des agriculteurs de cette commune, soit plus d’un quart du volume de financement décaissé dans cette région alors que les agriculteurs de près d’une vingtaine de communes n’ont aucun financement.

On constate par ailleurs qu’à Madaoua, les agriculteurs ont reçu 100% du volume de financement sous forme de prêt individuels. Le prêt de groupe est quant à lui majoritaire dans 8 communes de la région, parmi lesquels Malbaza, Tamaske et Keïta.

Enfin les jeunes représentent une part majoritaire des récipiendaires de financements dans les deux communes ayant reçu le plus financement à savoir Madaoua et Bouza où 75 à 80% sont des jeunes