Accueil /Le Projet Pôles Ruraux /Les objectifs et le déroulement du projet / Zone, durée d’intervention et modalités de pilotage du projet

Zone, durée d’intervention et modalités de pilotage du projet

Identifié en 2016, démarré officiellement en fin 2017, le Projet est prévu de s’achever en juin 2023. Sa durée initiale de 5 années (4 ans fermes et une année optionnelle en fonction des résultats) a été prolongée de 6 mois.

Le projet intervient dans l’ensemble des deux régions d’Agadez et de Tahoua pour les composantes relatives aux services financiers et aux services pour l’agriculture. Pour la composante relative aux aménagement du territoire, le projet est engagé dans 26 communes au sein des Régions d’Agadez et de Tahoua. Toutefois, face à la recrudescence des feux de brousses en 2020 et 2021, le projet a élargi la zone d’action pour l’ouverture des bandes pare-feu dans les deux régions en incluant 4 communes frontalières aux communes d’intervention du PPR : Aderbissanet et Ingall pour Agadez, et Tchintabaraden et Afala pour Tahoua.

Le montant total du projet est de 65 037 383,18 Euros (hors taxes) soit 42 661 726 758 FCFA composé d’un prêt de l’AFD sous conditions FMI à l’État nigérien de 30 M€, d’une subvention de 7 M€ sur programme 209, ainsi qu’une subvention de 28,037383 M€ de l’Union Européenne (sur ressources du Fonds Fiduciaire d’Urgence) déléguée à l’AFD.

La maitrise d’ouvrage du projet est assurée par le ministère en charge de l’Agriculture. Une unité de gestion (UGP) sous sa responsabilité, assure la mise en œuvre du projet. Elle est composée d’une coordination nationale et de deux coordinations régionales basées à Tahoua et Agadez appuyée par une assistance technique fournie par le Consortium IRAM-RAIL-ECO Consulting-InterArchi.

Le suivi du projet au sein du ministère est confié à la Direction Nationale du Génie Rural. Un cadre de celle-ci est désigné comme Point focal du projet. Il a pour mandat de faciliter la mise en œuvre des procédures administratives, notamment celles en lien avec la préparation des marchés d’infrastructure et d’aménagement passés par l’UGP et leur validation par le ministère et l’AFD. La fonction de point focal a été supprimée en 2021.
Le Comité de pilotage, organe d’orientation et d’arbitrage, est présidé par le ministère de l’Agriculture (ministère de l’Agriculture et de l’Elevage - MAGEL - au démarrage du projet) et composé des ministères sectoriels impliqués (Commerce, Economie et Finances, Décentralisation, Elevage, HC3N, Environnement), ainsi que du Réseau des Chambres d’Agricultures (RECA), des deux Chambres régionales (CRA), des Directions Régionales de l’Agriculture (DRA), des Gouvernorats des régions de Tahoua et d’Agadez, des 2 conseils régionaux, de représentant des communes ciblées par le projet, etc. Les représentants des bailleurs du projet et ceux soutenant des projets sur les mêmes thématiques sont membres observateurs.

L’originalité du mode opératoire du PPR réside dans la part importante de l’Assistance technique dans les ressource humaines des Coordinations régionales et nationale. En effet, hormis les coordonnateurs, les responsables administratifs et financiers et certains personnels de soutien, tous les personnels techniques sont fournis via un contrat d’assistance technique. La démarche du projet étant basée sur l’appui à l’exercice par les acteurs concernés de leurs fonctions et mandats et non sur une intervention directe auprès des bénéficiaires, les ressources humaines de l’UGP sont peu nombreuses et concentrées sur des tâches de construction méthodologique et d’accompagnement. L’UGP, outre une équipe d’assistance technique permanente peut mobiliser via le même contrat de l’expertise de courte durée.

Le projet conduit ses activités et engage ses dépenses sur la base d’un PTBA annuel validé par le Comité de Pilotage et faisant l’objet d’un avis de non-objection (ANO) de l’AFD. Hormis les dépenses de fonctionnement, toutes actions d’investissement conduites par l’UGP fait l’objet d’un ANO préalable de l’AFD. L’UGP est par ailleurs soumises aux procédures des marchés publics nigériens. Les missions de l’assistance technique sont-elles-aussi soumises à l’ANO de l’AFD.

Le financement des investissements des collectivités territoriales est assuré par l’Agence Nationale d’Investissement des Collectivités Locales (ANFICT). Cette dernière a installé en Régions des agences régionales qui doivent accompagner les collectivités dans le recrutement des entreprises de travaux, débloquer les fonds nécessaires à leur paiement, les accompagner dans la justification des dépenses. Les différents marchés doivent faire l’objet d’un ANO de l’AFD avant exécution. L’ANFICT bénéficie d’une assistance technique internationale, via le contrat du consortium, qui doit l’accompagner dans l’exercice de ses fonctions en général avec un accent particulier sur les activités en lien avec celles du PPR.

Des conventions sont établies avec les Gouvernorats/services techniques et les organisations du territoire qui accompagnent les collectivités, les producteurs et productrices et leurs organisations. Des termes de référence sont établis qui définissent les activités qui devront être mises en œuvre dans le cadre du projet. Ces activités ne diffèrent que très peu de celles d’ores et déjà prévues à leur cahier des charges. Les conventions leur fournissent des moyens supplémentaires leur permettant d’améliorer l’efficacité de leurs actions, notamment par une implication plus résolue dans le conseil aux acteurs locaux, la participation à des concertation inter-acteurs, le suivi des actions mises en œuvre, etc.