Accueil /Aménagement de l’espace /Les effets des actions en matière d’aménagement de l’espace / Une gouvernance locale plus efficace et partagée mais une progression des (…)
Une gouvernance locale plus efficace et partagée mais une progression des capacités de maîtrise d’ouvrage des investissements à rechercher
Une mobilisation des acteurs du territoire qui engendre une plus efficacité des actions
La mobilisation des différents intervenants (collectivités territoriales, autorités traditionnelles, services techniques, chambre d’agricultures, OP, ONG, représentants des bénéficiaires) sur le territoire pour la mise en place d’actions validées de manière concertée est considérée comme un facteur renforçant la pertinence et l’appropriation de investissements réalisés. Outre la concertation pour la décision d’intervention, le respect des rôles de chacun et le renforcement de leurs capacités d’agir (conventions sur la base de cahier des charges) est perçu comme un facteur de réussite à la fois pour la qualité des investissements réalisés mais aussi comme très positif pour le renforcement de la confiance entre les acteurs et leur crédibilité dans l’exercice de leurs fonctions.
Des appréciations très positives ont été données lors du processus de capitalisation sur cette démarche de mobilisation.
« Cela rend les actions plus efficaces, tout le monde tombe d’accord sur les objectifs ».
« Le PPR ne fait pas pour nous, c’est nous qui faisons. Chacun est dans son rôle ».
« On a plus confiance parce qu’on se parle et qu’on suit les actions ensemble ».
« Les discussions entre élus communaux par région sont très utiles et nous permettent d’échanger sur les difficultés et les choses intéressantes à mettre en œuvre. »
« Les concertations au niveau régional permettent aux élus régionaux de mieux comprendre ce qui se passe dans les communes et de voir ce qu’on peut faire aux différents niveaux » (Conseil régional d’Agadez)
Une meilleure connaissance des territoires par leurs acteurs
Les exercices de planification annuelle concertée au niveau communal, les planifications au niveau régional ont selon les principaux concernés renforcer la connaissance des atouts et des difficultés des territoires dont ils ont la responsabilité. Ceci est particulièrement précieux pour les élus en place depuis les dernières élections qui ont été renouvelés en grande partie.
Une amélioration des capacités des collectivités dans certains domaines mais des lacunes qui subsistent
D’après l’expertise en ingénierie sociale et selon les acteurs eux-mêmes, les capacités des collectivités (élus et services techniques des collectivités) se sont améliorées progressivement grâce aux accompagnements du Projet.
– Les communes sont capables d’élaborer des fiches de projet (pour les travaux anti-érosifs et plus généralement de conservation des ressources naturelles) de qualité suffisante pour solliciter des financements de bailleurs divers.
– Elles sont en capacité d’élaborer leur planification annuelle et leur budget sur des bases méthodologiques plus solides.
– Les Régions maîtrisent bien les procédures d’appels d’offre pour les études.
– Les communes sont capables d’animer des concertations locales avec les différents acteurs économiques et ont acquis une bonne compréhension de leur rôle d’ensemblier du développement de leur territoire.
Les communes ont manifesté durant l’atelier de capitalisation le regret que le « projet leur ai retiré la maîtrise d’ouvrage des investissements », particulièrement leur rôle d’ordonnateurs des dépenses par le Maire, ne respectant pas ainsi la démarche initiale du projet en conformité avec la réforme décentralisation. Elles insistent sur le fait que « la situation devra revenir à la normale » en cas de mise en œuvre d’une phase suivante au projet. Elles admettent cependant qu’elles ont eu des difficultés à remplir toutes les obligations des appels d’offres et les exigences en lien avec les étapes de validation du bailleur ainsi qu’à produire de manière structurée les justificatifs des dépenses. Elles reconnaissent également qu’elles ont été associées à toutes les étapes de recrutement des prestataires : accord sur les dossiers d’appels d’offres, participation au Comité de dépouillement des offres (au moins dans la Région de Tahoua), accord sur le contrat du prestataires, suivi de travaux, validation des décomptes des entreprises et « qu’elles ont beaucoup appris » à ces occasions. Cela a été rendu possible par le choix du projet de procéder aux appels d’offres au niveau régional ce qui permet la participation des acteurs concernés et selon les participants de l’atelier de capitalisation « permet la transparence et l’apprentissage » et accélère les délais.